1. |
Des couleurs
03:24
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Parmi tous ces gens, je suis le coup de vent
Qui souffle sur toi des milliers de pourquoi
Pourquoi les limites n’existent que pour les autres?
Pourquoi j’imagine qu’au fond, tu vois tes fautes?
Le sais-tu combien elles restent dans le temps
Ta détresse, ta voix puis tes colères à froid?
Pourquoi tu détestes la terre et tous ses pôles?
Que tu la déposes entière sur mes épaules?
Je ne te reconnais plus
Dans ces yeux que j’ai connus
Il n’y a que la froideur
Et pourtant, y’avait des couleurs
Qu’on aimait étendre sur l’or des jours
Qu’on voulait défendre partout autour
Je trace les chemins des lignes au creux des mains
Je fais lever les matins une fleur au creux des reins
Si tu broies du noir, récoltes-en les miettes
Si tu les semais, elles fleuriraient peut-être
Je ne te reconnais plus
Dans ces yeux que j’ai connus
Il n’y a que la froideur
Et pourtant, y’avait des couleurs
Qu’on aimait étendre sur l’or des jours
Qu’on voulait défendre partout autour
Je ne te reconnais plus
Dans ces yeux que j’ai connus
Il n’y a que la douleur
Et pourtant, y’avait des couleurs
Qu’on aimait étendre sur l’or des jours
Qu’on voulait défendre partout autour
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2. |
Forêt vierge
03:32
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Une forêt vierge
Cachée dans ma tête au creux des tempêtes
Une armée de louves
Au fond de mes yeux de cendre et de feu
Elles sont un vent féroce
Qui t’arrache au moindre pas vers moi
Si mes mots manquent de force
J’en choisirai que tu comprendras
Si les mots manquent de force
Je me fierai à celle de mes bras
Je connais la couleur de l’amertume
Et je me rappelle la fois qui ne serait pas coutume,
J’ai voulu emprunter d’autres noms que le mien
Déjà, ça me paraît loin
Une forêt vierge
Qu’on déshabille pour mieux chasser mes louves
Regarde-les courir
Dans la clairière elles ne veulent plus se taire
On est plus grandes que toi
Mais tu préfères croire à tes histoires
Tu es un de ces fauves
Qui ne connaissent pas leur territoire
Je sais chasser les fauves
De ma tête et de ma mémoire
Je connais la couleur de l’amertume
Et je me rappelle la fois qui ne serait pas coutume,
J’ai voulu emprunter d’autres noms que le mien
Déjà, ça me paraît loin
Va savoir pourquoi
On ferme les yeux
Va savoir pourquoi
Va savoir combien
Combien de temps
Va savoir combien
Va savoir à quoi
Se voir vraiment
Va savoir à quoi
Va savoir comment
On peut oublier
Va savoir comment
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3. |
Pile ou face
03:27
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J’ai une montagne dans le corps
Tu viendras la gravir ce soir
J’ai l’élan du vautour qui plonge
Je vais déchirer le silence
Je vais donner mon cœur à ta science
Et tant mieux s’il en reste encore
On se changera
En volcan
Si tu veux jouer à pile ou face, je pile sur mon orgueil
Je vais même te le dire en pleine face combien j’aime ça te faire de l’oeil
Si tu veux jouer à pile ou face, watch out si je gagne
Je pourrais t’emmener ailleurs
J’ai un volcan dans le corps
Que tu viendras allumer ce soir
Des lèvres au bout des doigts je brûle
On se changera
En volcan
Si tu veux jouer à pile ou face, je pile sur mon orgueil
Je vais même te le dire en pleine face combien j’aime ça te faire de l’oeil
Si tu veux jouer à pile ou face, watch out si je gagne
Je pourrais t’emmener ailleurs
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4. |
À la fois
04:34
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J’ai souvent trompé ma tête, trompé mes sens, trompé mon corps, mon coeur
C’était trop tout le temps pareil
J’ai cherché dans les bouteilles, dans les chansons qui nous dévorent, mon coeur
Une trace de soleil
Faut enterrer les vieux souvenirs pour faire la place à notre avenir, mon coeur
Tous les morceaux de soleil
À la portée de mes doigts qui font leur chemin jusqu’à toi, mon coeur
Je serai ta sentinelle
Je ne serai plus jamais celle d’avant
Je la consolerai de temps en temps
Viens voir comme le soleil est brillant
Dans le vent de l’Île d’Orléans
On n’aura rien et tellement à la fois
À l’abri de la tempête et des marées qui nous avalent, mon coeur
Je redécouvre mon corps
Je m’abandonne à tes bras comme on s’abandonne aux rafales, mon coeur
Je me rattache à ton port
Et tous les hommes à la dérive ne s’accrocheront plus sur moi, mon coeur
Avec le temps on s’améliore
Comme le vin que n’ose pas pas boire parce qu’on ne le vaut pas encore, mon coeur
Je suis d’une cuvée rare
Je ne serai plus jamais celle d’avant
Je la consolerai de temps en temps
Viens voir comme le soleil est brillant
Dans le vent de l’Île d’Orléans
On n’aura rien et tellement à la fois
Je ne serai plus jamais celle d’avant
Je la consolerai de temps en temps
Viens voir comme le soleil est brillant
Dans le vent de l’Île d’Orléans
On n’aura rien et tellement à la fois
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5. |
Quelqu'un à qui parler
03:11
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J’ai jamais cherché la perfection
Et je sais vivre avec mes questions
Tout ce qui me manque pour pouvoir avancer
Tout ce qui me manque c’est quelqu’un à qui parler
Les montagnes me semblent si grandes
Et je n’arrive qu’à les descendre
Tu me tends la main parfois
Je vis au bout de tes doigts
Tout ce qui me manque pour pouvoir avancer
Tout ce qui me manque c’est quelqu’un à qui parler
J’ai trop de rêves qui ne veulent rien dire
Je suis toute seule à les vivre
La nuit se déchire à mon cri
Ahhh, il me faut quelqu’un à qui parler
Ahhh, il me faut quelqu’un à qui parler
Ahhh, il me faut quelqu’un à qui parler
Ahhh, il me faut quelqu’un à qui parler
Ahhh
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6. |
L'or
02:39
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J’ai traîné ma vie depuis si longtemps
Ou c’est elle qui traîne
Mon regard de chêne
J’ai traîné ma vie depuis si longtemps
J’oublie les semaines, j’oublie mes enfants
Je ne me rappelle plus nos chansons d’avant
Les paroles s’envolent
Comme les bancs d’école
Je ne rappelle plus nos chansons d’avant
Et puis ma boussole ne pointe plus devant
J’ai laissé ternir l’or sur mes vingts ans
J’oublie sa couleur
L’hiver et mes soeurs
J’ai laissé ternir l’or sur mes vingts ans
Et j’oublie l’odeur de mes forêts d’argent
J’ai vécu la guerre et tellement d’amants
Remplis de faiblesses
De mille promesses
J’ai vécu la guerre et tellement d’amants
J’oublie leurs caresses et mon coeur d’avant
J’ai traîné ma vie depuis si longtemps
Ou c’est elle qui traîne
Mon regard de chêne
J’ai traîné ma vie depuis si longtemps
J’oublie les semaines, j’oublie mes enfants
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7. |
Shoot
03:00
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La nuit prend toute la place
Laisse-moi dessiner les lignes de ta face
Le bout de mes doigts qui tremblent
De vouloir tracer chaque parcelle de ta peau
Prends-moi comme le vertige
Qui nous prend au ventre en haute voltige
Je deviendrai un trapèze
À défaut de dire combien j’ai envie qu’on se plaise
Shoot-moi tes humeurs
I've got something for you
Un escalier, le chemin privé où je t’attends bien cachée
Shoot-moi en plein coeur
Show me what you can do
T’as rien qu’un coup, faut pas me manquer ou ça sert à rien du tout
Shoot
Laisse faire les bonheurs cheap
My thoughts are wild and the night is deep
Les heures passent sur tes joues
T’en fais surtout pas on est immortel.le.s après tout
T’en fais surtout pas on est immortel.le.s après tout
Shoot-moi tes humeurs
I’ve got something for you
Un escalier, le chemin privé où je t’attends bien cachée
Shoot-moi en plein coeur
Show me what you can do
T’as rien qu’un coup, faut pas me manquer ou ça sert à rien du tout
Shoot
Shoot
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8. |
Une étoile
03:55
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Les étoiles s’entassent
Sur le mur de ma chambre
Elles tombent
D’un vent violent qui les casse
Tu étouffes mes nuits
Et j’échappe les heures
À terre
Entre les soleils détruits
Je suis si fatiguée
Mais je ne dormirai pas
Tu me gardes réveillée
Avec tes orages
À chaque fois
Je suis si fatiguée
Mais je ne dormirai pas
Tu me gardes réveillée
Avec tes orages
À chaque fois
Je pense en noir et blanc
J’ai l’âme d’une voleuse
En quête
Des rêves qui nous ramènent enfants
Je veux courir dans le vent
Allumer des volcans
Pourquoi
Tu reviens entouré de serpents
Je suis si fatiguée
Mais je ne dormirai pas
Tu me gardes réveillée
Avec tes orages
À chaque fois
Je suis si fatiguée
Mais je ne dormirai pas
Tu me gardes réveillée
Avec tes orages
À chaque fois
Les couleurs de la mer
Se jettent un peu partout
Comment les retenir
Si elles mouillent mes joues
Je voudrais t’effacer
De la toile des jours
Mais la nuit te ramène
Et je fais demi-tour
Au bout de la noirceur
Je me laisse tomber
Entre deux étoiles
Les yeux bien fermés
Entre deux étoiles
Les yeux bien fermés
Je suis une étoile
Et je peux t’oublier
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9. |
Les ouragans
03:39
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Paraît que les ouragans
Viennent comme l’été
Sans qu’on s’y attende
On se voit différemment
Quand l’orage est passé
Fallait s’y attendre
Une bouteille à la mer
Un appel à l’aide
Les mots de ma mère
Le temps coule sur mon visage
J’ai la résilience
D’un oiseau de passage
Je vais boire un peu de l’eau du fleuve
Pour inonder mes grandes failles
Pour voir se noyer toutes les couleuvres
Qui rampent encore sous mon chandail
Beaucoup de lumière, beaucoup de vent
Je suis au coeur d’un ouragan
Je suis le coeur de l’ouragan
Le temps coule sur mon miroir
Remplacer les images
Sur la toile des mémoires
J’arrive enfin à me voir
Une fleur sauvage
Qui réécrit l’histoire
Des ouragans
Je vais boire un peu de l’eau du fleuve
Pour inonder mes grandes failles
Pour voir se noyer toutes les couleuvres
Qui rampent encore sous mon chandail
Beaucoup de lumière, beaucoup de vent
Je suis au coeur d’un ouragan
Je suis le coeur de l’ouragan
Je suis le coeur de l’ouragan
Je suis le coeur de l’ouragan
Je suis le coeur de l’ouragan
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10. |
Les réveiller
03:57
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Elles courent depuis 2000 ans pour moi, mais encore
Des aiguilles me traversent la peau
La mémoire de nos mères
Imprimée au bas de mon dos
Elles soulèvent la poussière et les jours sans compter
Les détours qui nous séparent du soleil
La mémoire de nos mères
Des oiseaux aux ailes blessées
Ils ont tellement pris
Sans rien demander
Volé ce qui n’a pas de prix
Nos corps empruntés
Nos larmes étouffées
Jusqu’à nos mots et nos idées
Je vais crier pour les réveiller
Là, c’est moi qui court pour arracher chacune
Des aiguilles qui me traversent la peau
Les images dans ma tête
Les chansons, la route et la lune
Des milliers de bras qui me protègent et encore
Des histoires qui me ramènent à la mienne
Si ils ferment encore les yeux
Je vais crier pour les réveiller
Ils ont tellement pris
Sans rien demander
Volé ce qui n’a pas de prix
Nos corps empruntés
Nos larmes étouffées
Jusqu’à nos mots et nos idées
Je vais crier pour les réveiller
Ils ont tellement pris
Sans rien demander
Volé ce qui n’a pas de prix
Nos corps empruntés
Nos larmes étouffées
Jusqu’à nos mots et nos idées
Je vais crier pour les réveiller
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11. |
Appels manqués
02:43
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|||
Je m’en suis voulu de ne presque plus te voir
J’ai dû lâcher ta main en prenant mon élan
Y’a des nouvelles couleurs au bout de tes histoires
On fréquente sans savoir les mêmes lieux communs
J’ai empilé les routes où me poussaient mes rêves
On en vient rapidement à ne plus savoir où aller
Toi, tu vis l’amour puis notre histoire s’achève
Dans le silence des appels manqués
Il est peut-être trop tard
Je suis encore en retard
Une millième fois
Dis-moi, c’est quelle maison encore?
Je n’ai pas de mémoire
Mais je suis là
Chez toi, c’est un peu l’autre bout du monde
Ça fait tellement longtemps que j’ai perdu la carte
Ton appel a le même effet qu’une bombe
Une autre vie fait son chemin dans ton ventre
Il est peut-être trop tard
Je suis encore en retard
Une millième fois
Dis-moi, c’est quelle maison encore
Je n’ai pas de mémoire
Mais je suis là
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Jordane Québec
À travers ses compositions, Jordane dévoile autant sa force que sa vulnérabilité.
Ses textes
imagés, portés par son point de vue féminin assumé, parlent de collectivité féminine, d’entraide, de blessures, de lumière et de résilience.
Jordane travaille à la production d’un nouvel album long, «Reine de papier», réalisé par Colin Savoie-Levac, dont la sortie est prévue pour le printemps 2022.
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